A propos de la Saint Louvienne 3D
Début du confinement… en quelques jours la communauté mondiale des makers se met en marche, comme beaucoup j’allume les imprimantes 3D que je bichonne en marge de ma maison d’hôtes depuis quelques années. En 48 H une usine est montée dans la cuisine. Pendant 3 mois, nous produirons 7J/7 des visières pour les soignants.
Puis cette question : si nous avons pu produire localement ce qu’il fallait dans l’urgence d’une crise, quels sont tous les usages où ces outils s’avèrent plus pratiques, plus pertinents, plus rapides, plus écologiques et plus adaptés que l’industrie actuelle?
En d’autres termes : acheter un porte savon venant de l’autre bout de la planète a-t-il encore un sens ?
De cette question naît l’envie d’accompagner les artisans dans l’évolution de leur métier : dans leur équipement et leur capacité à maîtriser ces nouveaux outils.
Comme beaucoup, cette question ne m’a pas lâchée : la communauté open source dans son ensemble s’est mise à travailler comme jamais : la Ratrig, imprimante 3D open source et son compagnon Klipper en sont le résultat.
Les imprimantes 3D open sources que nous construisons, Ratig Vcore 3, Minion, Prusa Mk3s, et Mini, ont fait un bond de plus de 500 % en performances, vitesse, accélération, pilotage… tout a évolué très vite.
Au moment ou des pénuries se font sentir dans différents secteurs, l’impression 3D est prête à jouer son rôle, les Makers sont là.
De nouvelles entreprises me contactent chaque semaine : Exomo, à Lauret, qui conçoit des paramoteurs électriques, mon ami Alain, Plomberie Service au Mas de Londres, Languedoc Automatismes à Baillargues, Feelbat, de la Réunion, qui souhaite faire produire localement plutôt que de faire voyager ses produits…
Tous ont la volonté de repenser autrement leurs approvisionnements.
Après le Covid, l’impression 3D va aller vite, très vite, plus vite que tous les bouleversements technologiques de ces dernières années, il faut nous en emparer, l’apprivoiser, et créer une nouvelle forme d’artisanat.
Vous souhaitez faire partie de cette évolution : contactez-moi.
A propos de moi
Les enjeux environnementaux et Humains ont toujours été au cœur de mes préoccupations. Après avoir développé des réseaux d’entreprises indépendantes pendant 15 ans, puis posé mes valises en Pic Saint Loup il y a près de 20 ans, je vois enfin un espoir concret dans nos défis environnementaux. Depuis plusieurs milliers d’heures, les technologies d’impression 3D me passionnent : je connais les machines, leurs points faibles, leur potentiel. Je crois profondément qu’elles peuvent contribuer à transformer nos quotidiens.
La crise du Covid aura été un révélateur, de ce que je pressentais, comme beaucoup, depuis longtemps : il nous faut d’urgence bouleverser nos habitudes, nous adapter, nous réinventer.
La Manufacture Artisanale d’Imprimantes 3D répond à une envie profonde de contribuer à l’émergence d’une nouvelle forme d’artisanat. Ça ne fera pas tout, mais c’est déjà un pas.
L’objectif est de contribuer, à échelle d’un village, à la relocalisation de notre économie et au déploiement d’une nouvelle forme d’industrie en outillant les artisans.
L’impression 3D fait indéniablement partie des outils qui s’offrent à nous pour agir dès maintenant, et comme il faut imaginer le monde d’après, autant commencer aujourd’hui.
Alors quant un collègue artisan du village me dit « Mais! La pièce que je passe ma vie a chercher et qui n’est jamais la bonne ? Je peux…. »…. et oui, on peut essayer !
Patrice de Féligonde